par Didier Ledunois
Très peu d’études ont été effectués sur les blessures du CrossFit. En préambule, signalons que ce sport englobe différentes pratiques (comme le kipping, l’haltérophilie …), permettant de travailler : force, endurance, explosivité, et peut donc générer des pathologies différentes en fonction de la spécificité de l’athlète.
On peut distinguer 2 types de blessures liés à la pratique du CrossFit :
- Les Blessures de sur-utilisations : Si l’athlète ne comprend pas un mouvement et le répète plusieurs fois en l’exécutant mal, il s’expose à des tendinites ou à de l’arthrose par exemple.
- Et les blessures traumatiques : Ce sont des blessures qui peuvent être dues à une chute ou à une blessure à cause de charges trop importantes. Dans ces cas-là, on peut assister à des luxations, des entorses, et même des fractures.
Prenons l’exemple du kipping :
1. Des douleurs aux épaules
Le plus important dans le kipping c’est de savoir contrôler son mouvement et son amplitude, il faut aussi gainer les abdominaux et gardé les épaules fixes, sinon l’athlète s’expose à des douleurs aux épaules comme des tendinites jusqu’à la lésion de la coiffe des rotateurs.
Pour éviter cela, il ne faut pas pratiquer le kipping avant d’avoir une force stabilisatrice suffisante qui permette de réaliser correctement le mouvement. Vous pouvez remplacer cela dans un premier temps, par du renforcement musculaire ainsi que d’autres exercices alternatifs.
2. Au bras
Lorsqu’on parle de contrôler son mouvement, on parle également de contrôler sa chute, lorsque l’athlète se laisse tomber du haut de la barre, pour refaire le mouvement de « balancier », il doit impérativement avoir la force nécessaire pour contrôler cette chute sinon on assiste à une surcharge du tendon, à de l’extension excessive du bras. Cela provoque des micro-lésions du tissu et à force de répéter le mouvement, à une tendinite (inflammation du tendon).
Cette fois-ci, prenons l’exemple de l’haltérophilie :
3. Des douleurs au dos
Les douleurs du dos, sont les plus fréquentes dans tous les sports confondus. Il n’est pas rare de ne pas se tenir assez droit ou de trop creuser le dos. En haltérophilie, aussi, les douleurs de dos sont très fréquentes. Il y a plusieurs raisons à celle-ci : premièrement, une mauvaise stabilisation du tronc, pour cela, il y existe des exercices qui vous entraînent à bien stabilisé votre dos, mais la ceinture d’haltérophilie est aussi d’une grande aide.
Un échauffement complet et approprié aux mouvements que vous voulez faire dans votre WOD est aussi très important pour échapper aux lombalgies et autres pathologies du dos.
Pour finir, il faut que l’athlète apprenne à écouter son corps et à suivre son propre rythme, « rien ne sert de courir, il faut partir à point », ici le proverbe prend tout son sens. Soulever des charges trop lourdes pour battre un record ou enchaîner des mouvements trop rapidement pour suivre le rythme de son partenaire ne sert à rien si vous finissez par vous blesser.
4. Des douleurs aux genoux
De nombreux exercices, dans la pratique du Cross Fit, sollicitent les genoux : il y a par exemples les fentes ou les squats … Ces mouvements sont traumatisants pour les genoux, ils peuvent engendrer des déséquilibres et des douleurs au niveau des genoux et de l’arthrose.
Pour limiter ces risques, il faut impérativement maîtriser la charge que l’on va soulever et faire attention au volume d’exercice
5. Les mains
C’est bel et bien la partie du corps la plus utilisé dans la pratique de l’haltérophilie, puisque quel que soit l’exercice réalisé, les mains servent à soulever la barre et à la maintenir dans la position voulue.
On remarque régulièrement des éraflures, des ampoules et des lambeaux de peau arrachée.
C’est une blessure dite « minime » mais qui peut entraîner des accidents bien plus graves, car l’athlète a du mal à tenir fermement la barre.
Pour pallier cette blessure, il faut premièrement : du temps, au fur et mesure des entraînements la peau des mains va se durcir jusqu’à former des callosités qui vont protéger davantage vos mains, mais lors de pratiques très intensives cela ne suffira pas, il faut donc également penser à porter des maniques.
Le traitement de la plupart de ces blessures passera bien sûr par un arrêt d’activité temporaire, des soins locaux chez un kinésithérapeute, un physiothérapeute, un ostéopathe ou un médecin du sport. On ajoute à cela une reprise progressive, sous-contrôle de la charge de travail et un apprentissage et un ressenti parfait des techniques de chaque sport. Comme par exemple, avoir une proprioception de la colonne lombaire.
Pour éviter tous ces problèmes, un maître-mot : La patience, il ne faut pas brûler les étapes et vouloir progresser trop vite.
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